ZORA SNAKE

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« DANSER POUR COMBATTRE »

Inspirée du mythe des animaux sacrés dans la tradition Bamiléké, son esthétique serpente le monde pour dire «le politique » ou encore « danser pour boxer la situation, combattre et faire bouger les esprits ».

Nommé en 2022 « Fô’o TSA N’GON » en langue traditionnelle Yemba, qui veut dire (un chef ayant pitié du monde) dans son village natal (Sonkeng) lors de la cérémonie rituelle de la chaise à trois pieds, inspiré de son vrai nom « TEJEUTSA » qui veut dire (Je vois, je regrette / une personne ayant une forte empathie), il porte l’héritage des ancêtres. [biographie complète]

Après une formation à l’école des sables au Sénégal en 2014-2015, il est lauréat visa-création en 2016-2017 IF Paris. il remporte en octobre 2020, les Golden Artistic Awards, organisés par Brukmer magazines à Bruxelles (Belgique), après avoir été lauréat en 2019 du premier prix Acogny d’or, du concours chorégraphique Africa simply the Best à Bobo Dioulasso (Burkina Faso).

Développer et construire une société civile à travers des performances engagées dans les rues, les carrefours et les quartiers du Cameroun sont ses priorités.  L’association artistique Cie Zora Snake organise chaque année le festival international MODAPERF dans les rues de Douala, Yaoundé et Tchang ; Directeur artistique du festival, Zora Snake effectue chaque année, des programmes innovants et immersifs dans les villes et villages du Cameroun. A Yaoundé, il a ouvert aux artistes les portes de l‘Espace-Labo .

Auteur de plusieurs créations (danses et performances), Zora Snake créé toujours à partir de son village comme « message à notre humanité ». A cheval entre tout espace sans limite, le travail de Zora Snake ne cesse de repousser les frontières. Entre danse et performance, il construit des œuvres artistiques en impliquant tous les espaces même les plus improbables où le rapport scène-spectateur n’existe plus. « On est ici et maintenant, c’est ce présent qui compte pour nous équilibrer dans ce monde. Il s’agit de l’humanité dans toute sa globalité ».

 Il mène des activités artistiques dans son pays, en Afrique et dans le monde avec des performances engagées, transgressives où son corps est le médiateur entre le visible et l’invisible, porteur de parole dansée et performer de nos futures sociétés. Pour le chorégraphe, développer et construire une société civile à travers les actions culturelles et artistiques dans les rues, les villages, les carrefours, les marchés, les espaces de collision sociale, de cohabitation, de dialogue et de vie dans les quartiers du Cameroun sont ses priorités. 

Zora Snake donne de nombreux ateliers et participe pleinement à des débats, colloques, séminaires et conférences dansées :

• au Linden Museum de Stuttgart pour le projet ‘les séquelles de la colonisation‘,
• à l’Ecole normale supérieure de Paris invité sur le thème Afriques : approche transdisciplinaire des pratiques artistiques et citadines,
• à la Cité des Arts à Paris pour les événements Afriques : Utopies performatives, et Entre-Lacs.
• à l’Université Ki Zerbo à Ouagadougou, lors du workshop ‘tensions globales et dynamiques de création en Afrique de l’Ouest – développement et reconfigurations d’un champ artistique‘

Il travaille à l’écriture de son premier livre L’Art est une boxe – de la performance, du politique avec Julie Peghini et feu Dominique Malaquais.

Créations

Auteur de plusieurs créations chorégraphiques et des œuvres performatives :

• « Shadow survivors », soixante minute de danse pour soixante années d’indépendance avec pour figure emblématique Ruben Um Nyobè,
• « L’opéra du villageois », Pensées muséales et la place du corps dans la fonction sacrée des œuvres à restituer en Afrique : cas des réparations des esprits et des corps, 
• « Transfrontalier », Sur les routes de l’immigration, 
• « Le départ », art et politique,
• « Les séquelles de la colonisation », Chapitres et mémoires dansées sur l’impact de la colonisation sur nos générations actuelles, 
• « Les masques tombent », «Je suis »… 

Zora Snake veut agir pour faire bouger les esprits, casser les préjugés et les écrits mortifères sur notre temps.

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Propos et Esthétiques Pluridimensionnelles

D’où viennent les œuvres créatives de Zora Snake et comment transpose-t-il ses idées à la conception artistique débordante ?

En quête d’espoirs et d’une nouvelle humanité possible, les œuvres créatives de Zora Snake se nourrissent de l’héritage des rites et coutumes sacrés de nos aïeux, non pas à titre folklorique, mais sur la relation aux vivants, aux communautés visibles en communion permanente avec la cosmogonie comme support des résistances, des luttes, de protection, de fertilité, de fécondité et guérison sur notre humanité, agissant en lien avec l’invisible. Un fort ancrage resté présent en pays Bamiléké où la danse est une valeur fondamentale de structuration, de restauration et de réparation de nos sociétés malgré toutes les fortes destructions orchestrées pendant l’époque coloniale.

Pour Zora Snake, il ne s’agit plus simplement de la danse ou encore du spectacle, mais plutôt une rencontre entre l’extérieur et l’intérieur, un vocabulaire artistique singulier qui tisse un propos varié au rendez-vous du « Tout Public ». Une danse liée aux connaissances cosmiques de ses terres originelles, en s’inspirant de ce qui nous alimente comme flamme commune qui brule à l’intérieur de nous : La terre.

Ses œuvres accompagnées des éléments visuels et plastiques dans un espace, se construisent à travers une danse saisissante, virtuose, fragile, cathartique et poétique pour éclater les imaginaires.

Qu’est-ce que nous devrions laisser dans ce monde actuel qui fait trembler les avenirs ?

Pour lui, il s’agit de la vie sur scène ou dans un espace donné, possible d’accéder par le medium du corps, les symboles des images rituelles et éléments visuels comme alliés, en harmonie avec l’esprit et l’âme de l’espace pour insuffler un dialogue avec les êtres présents, sans frontières, existant dans toute sa totalité. Les résultats donnés par les œuvres proposées sont une série de processus de la vie transgressive qui marque le présent et plonge les imaginaires dans la réalité qui rejoint l’actualité brulante.

Créatif, transgressif, inventif, innovateur et rêveur, la démarche artistique illimitée de Zora Snake s’inscrit aux cœurs des sujets tabous de nos sociétés d’aujourd’hui et implique dans le processus créatif, la dimension politique du geste artistique, passant par l’ancrage, le rituel et le récit des danses en Afrique qui ont inspiré le monde. Il considère ses œuvres comme des laboratoires de réflexion dansée sur notre monde d’aujourd’hui où le geste artistique sert à analyser et à opérer dans notre société actuelle, nos conditions de vie et le devenir de notre existence.

« Le monde est mon langage chorégraphique et l’univers est mon geste infini »

Collaborations

Zora Snake développe son parcours en collaboration avec d’autres chorégraphes, artistes et structures professionnelles. Pour lui, le travail du chorégraphe ou créateur se nourrit des autres propos, si la question humaine dans sa totalité est au centre de nos propos, c’est dans la complémentarité qu’on trouve sa particularité.

Zora Snake évolue dans le milieu artistique en mêlant des projets avec Serge aimé Coulibaly, Amanda Pina, Dorothée Munyaneza, Clay Apenouvon, Dieudonné Niangouna… Des structures et lieux tels que festival sens interdits à Lyon, Ateliers Frappaz à villeurbanne, festival Kinani au Mozambique, le théâtre national de Wallonie Bruxelles, Charleroi danse, Maison de la danse à Lyon, Kainkollektiv en Allemagne, CDC la termitière, Ankata au Burkina Faso…

Invité à participer à la création de l’Opéra de Dijon « Le palais enchanté » de Rossi présenté en 2021 à l’opéra de Nancy et à l’opéra du palais royal à Versailles. En tournée avec Serge Aimé Coulibaly pour « Wakatt » 2021-2022-2023.

La Compagnie

La compagnie Zora Snake a été créée en 2013 au Cameroun, dans la ville de Yaoundé, le siège social de l’association artistique la cie Zora Snake.

La compagnie propose des projets en fonction de la sensibilité du chorégraphe qui invite des danseurs et performeurs à réaliser une œuvre commune comme le cas de « Shadow survivors » (création pour 5 danseurs performers). La compagnie Zora Snake inscrit des projets chorégraphiques sur la scène contemporaine, dans l’espace urbain, vivable et social plus communément appelé « espace public ». La compagnie construit tous les projets à partir du Cameroun.  

Elle organise chaque année le festival MODAPERF et propose des ateliers de formations transmis avec des étudiants et des artistes de différents univers.

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Contact

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Accompagnements

Théâtre national Wallonie – Bruxelles, Institut Français, Ateliers Frappaz, ville de Dschang, Charleroi Danse, Cité Internationale des Arts à Paris, Association artistique la compagnie Zora Snake, Support and Management of Cultural Projects.